Le 15 août reste la date clé de l’histoire de Sainte Marie . C’est la fête patronale . Notre paroisse est dédiée à Notre Dame de l’Assomption. La fête débute par la messe traditionnelle à l’église où autorités, associations, public,..se retrouvent
La population augmentait très rapidement. On comptait en 1860 près de 8000 habitants à Sainte Marie. La première église (emplacement actuel de la salle des arts martiaux) était enfermée dans le bourg. il fallait la déplacer. Elle ne pouvait accueillir que 433 personnes. On y trouvait que 51 bancs dans la nef et 6 dans les deux chapelles. L’épidémie de variole continuait à décimer le bourg.
Pour construire la nouvelle église, le curé l’abbé Isaure, le conseil de fabrique, la municipalité de Sainte Marie avec son maire, Pierre Martineau unirent leurs efforts pour mener à bien le projet. L’abbé Isaure parcourt les campagnes à la recherche d’argent. Les fonds recueillis ont permis de construire les premières façades de l’église. Cette église fut construite sur un terrain appartenant aux héritiers Seguin Lassalle qui furent expropriés. La maçonnerie, la charpente, et la toiture furent réalisées. L’argent étant épuisé, les travaux s’arrêtèrent. Le maire essaya de récupérer auprès du ministère des colonies, une subvention, sans succès. Seul le cimetière fut agrandi.
L’abbé Isaure décéda en 1878 et son successeur, l’abbé Fabre ne repris pas les travaux. Il entretenait de mauvaises relations avec le maire (Martineau). Il tenta un coup en faisant appel à monseigneur Carméné pour que l’église soit mise au service du culte dans l’état. On y installa les autels, la chaire, les fonds baptismaux et quelques bancs mais on ignore si les offices étaient assurés dans l’édifice. L’abbé Fabre mourut en 1887 ; il fut remplacé par l’abbé Audrain louis. Le maire Martineau fut remplacé par le maire Jules Binet (1887). Les travaux reprirent. les deux édilités entretenaient d’excellentes relations. C’est la ville qui a financé en grande partie les travaux qui s’achevèrent en 1891.
C’est ainsi que le 6 Aout 1891, monseigneur Carméné, au cours d’une grande cérémonie bénissait l’église Notre Dame de l’Assomption de Sainte Marie en présence du maire Marius Lagaville .
Les reliques de Saint Martial et Saint Jucondin furent scellés au maitre autel. 21 ans furent nécessaires à la construction de l’église. Le plan du bâtiment avait été conçu par l’architecte Blin ; l’édifice allongé, s’élève sur un morne qui dominait la ville. Une flèche était située au dessus du porche.
Une horloge signalait l’heure des prières et les cérémonies. Une chapelle fut dédiée à la vierge et l’autre à Saint Joseph.
Sur les murs des Bas cotés, on avait placé un chemin de croix. Des statues furent scellées aux colonnes de la nef. Les fonds baptismaux représentaient une coupe gracieuse protégée par un couvercle. Cinq lustres furent suspendus au plafond. Douze jours après son inauguration, le 18 aout 1891, un terrible cyclone allait abimer l’église. La toiture fut arrachée, la flèche renversée, l’horloge détruite, les fenêtres brisées.
Le conseil de fabrique était dépourvu de moyens. Il lança une campagne de solidarité pour la reconstruction du bâtiment ; les secours arrivèrent de l’extérieur et permirent une rénovation rapide de l’édifice. Deux cloches provenant de l’ancienne église rythmait le quotidien des habitants. Quatre autres cloches furent fondues et donnèrent deux autres cloches.
Les cloches étaient installées dans un campanile près de l’église. Elles donnaient les sons « mi –sol-la-si ». Chaque cloche avait une marraine et un nom. L’abbé Richard avait avancé les fonds pour la reconstruction et les cloches. La municipalité D’Eugène Agricole y participa .Le campanile fut béni par monseigneur Carméné, le 21 décembre 1893 au cours d’une grande cérémonie.
Le cyclone du 8 aout 1903 détruisit à nouveau une partie de l’édifice. La toiture fut emportée. Une des tours tomba et brisa la charpente. Monseigneur Carméné prit en charge les réparations. Les cloches ont retrouvé leur place quelques années plus tard. Elles furent électrifiées et automatisées.
Lerandy Luc